Raison 1 – Le syndicat, c’est ringard et inutile ! Les syndicats ne sont pas adaptés aux problèmes de notre époque, ils ne font rien pour que ça change.
Raison 2 – C’est trop cher ! La cotisation à un syndicat, c’est comme une assurance auto : sur le long terme ça coûte la peau des fesses.
Raison 3 – Ce syndiquer c’est flinguer sa carrière ! Déjà c’est le risque de se faire pourrir la vie et le pire du pire c’est de se faire virer.
Raison 4 – Le syndicat, c’est politique et compagnie ! Pour se faire aider faut être bien vu par “machin” et de toute façon une fois qu’ils sont élus on ne les voit plus.
Raison 5 – Défiler dans les rues et bruler des pneus c’est pas mon truc ! Ils ne savent faire que ça, empêcher les gens de bosser.
Raison 6 – Les syndicats sont trop mous ! Non seulement ils empêchent les gens de travailler mais en plus sur les vrais sujets ils lâchent de suite.
Raison 7 – Non, puis j’ai pas le temps ! Sérieusement, passer ma vie en réunion qui n’aboutissent à rien, je laisse cela aux autres.
Raison 8 – Je me débrouille très bien tout seul ! Je m’entends très bien avec mon client et mon manager, je règle mes problèmes sans aide.
Raison 9 – Non, puis ça me concerne pas ! Chacun fait ça vie, j’empêche pas les syndicats de vivre, alors qu’ils me foutent la paix.
Raison 10 – Si les syndicats était indispensable, ça se saurait ! La France fonctionnerait mieux sans les syndicats.
Voilà 10 idées reçus qui ont la dent dure et circulent encore de nos jours. Sérieusement, vous croyez vraiment ce qui se dit sur les syndicats ? A aucun moment, il n’y a eu de place pour le doute sur ce contenu, ni sur ceux qui les colportent ? Honnêtement, savez qui serait vraiment bénéficiaire de l’absence des syndicats ? La réponse est simple : personne ! En effet, la plupart des institutions fonctionnent avec les syndicats et ça se passe très bien, et pour le bénéfice de tous. Les conseillers du salarié, les administrateur des salarié, les membre des commissions, la prévention routière, la commission des titres, le FONGECIF, la CAF, l’URSSAF, L’AGHEFIP, les Prud’hommes, etc. la liste exhaustive tiendrait sur des pages et des pages, les syndicats y sont acteurs tous les jours.
Savez vous qu’il y a des syndicats pour les salariés, pour les artisans, pour les patrons, pour les collectivités, pour les associations…. Ils ont tous le même but : participer à la vie collective en faisant entendre la voix de ceux qu’ils représentent. Sans les syndicats, il faudrait passer notre temps à gérer les solutions à nos problèmes, à tous les niveaux et dans tous les rouages de la société. C’est juste impossible ! Une société sans syndicats, c’est aussi rationnel qu’une société sans assurance, sans mutuelle, sans association, sans aucun regroupement collectif de toutes sortes. La vie syndicale nous impacte tous les jours, dans les commissions paritaires (logement, handicap, formation…), dans les négociations nationales ou de branches ou d’entreprise. Pratiquement tout ce dont vous bénéficiez aujourd’hui et demain, est ou sera passé par un ou plusieurs syndicats, même jusqu’à vos contrats de travail !
Bien sur, comme partout, il y a des gens qui profitent ou abusent du système, mais ce n’est pas l’apanage des syndicats. La plupart des gens y sont actifs et participent, à leur niveau, à l’amélioration des choses. Souvent ce sont des retraités mais la plupart sont salariés du secteur public ou privé. Ils participent à cette vie collective avec l’approbation de leur employeur et leur manager. Ils trouvent le temps pour aider leurs collègues, ou même aider des inconnus venant d’autres horizons. Bien sûr les syndicats représentent des valeurs et des logiques qui peuvent être très éloignée de vous, il en faut pour tous les goûts. Les syndicats doivent représenter une partie de la population, et plutôt leurs adhérents ! Donc toute la difficulté pour vous réside à trouver le syndicats qui représenterait vos idées et qui porterait votre voix et pour le syndicat de trouver suffisamment de voix pour se faire entendre.
Alors, pourquoi se syndiquer ? Une organisation syndicale pèse d’autant plus dans les négociations ou dans les commissions qu’elle représente un grand nombre de salariés et qu’elle est capable de les mobiliser si nécessaire. Le progrès social à toujours été induit par des collectifs qui se sont engagés activement et durablement. Le faible taux de syndicalisation en France n’est pas une fatalité. À la CFE-CGC, nous affichons la volonté de réconcilier le syndicalisme, apolitique, laïque, réformiste et constructif avec le plus grand nombre.
Ah oui, et pour le prix, sachez que la cotisation à un syndicat, c’est comme une assurance auto : ça coûte cher jusqu’au jour où on a un accident. Et dans la vie professionnelle, qui peut jurer qu’il n’aura jamais d’accident ? Vous savez que la cotisation syndicale est déductible des impôts à 66 % ?