OSynd'akka

A suivre --->Semaine 43 : A suivre la profession de foi du 1er tour ….

Mieux comprendre l’élection UES – Interview


Q : “Cette fois ci les choses sont différentes !” Ah oui et en quoi ?

Dans le comité européen, nous savons à quel point la progression du business n’est pas au rendez-vous. Du coup, AKKA souhaite doublement « continuer à redresser » le business la France, non seulement pour afficher une progression en contraste avec les années précédentes mais aussi pour compenser les difficultés en Allemagne. Or nous avons les possibilités d’une grosse boite (de part notre effectif) mais pas son envergure sociale….

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En effet, pour avoir certains marchés, il nous faut une flexibilité que nous n’avons pas suffisamment spécifiée, par exemple l’organisation du temps de travail (astreintes, travail de nuit …) ou la mobilité (frais professionnels, politique voyage plus propice..). De plus, cette flexibilité ne peut pas emporter l’adhésion des salariés sans la sécurité qui va avec. Or pour mettre en place cette flexi-sécurité, il faut impérativement que cela se fasse via le dialogue social (accord d’entreprise, CHSCT…).

InventerCette fois-ci c’est différent parce qu’AKKA a décidé de miser sur le dialogue social et pas seulement pour une meilleure rentabilité à venir. En fait les nouveau DRH et les CHSCT ont montré que l’absence de dialogue (l’affrontement social devrait on dire) coute déjà très cher au groupe : Notamment les procédures judiciaires, les Risques Psycho Sociaux (RPS) avec des couts directs et indirects faramineux. En fait, investir sur le dialogue social est presque déjà une économie en soi !

Concrètement, l’accord pour l’élection de l’Union Économique et Sociale (UES) c’est un découpage régional qui va permettre enfin la proximité entre les salariés et les représentants. Quelles que soient leur entités, les salariés d’une même région auront les même avantages sociaux. Pour marquer le coup, l’employeur a même décidé de monter le budget des œuvres sociales (Activités Sociaux Culturelles ou encore ASC) à 0,42%. Pour certaines entités c’est une progression du niveau de l’enveloppe annuelle des augmentations de salaires. Un autre geste symbolique est d’avoir augmenté le nombre de représentants des salariés, histoire de permettre l’affluence de sang neuf dans les Institutions Représentatives des Salariés.

Alors oui, il y a un sérieux investissement de la direction sur le dialogue social. Et la feuille de route des 4 prochaines années est déjà bien chargée : carrière, intéressement, handicap, qualité de vie au travail, temps de travail (35H), frais de déplacement, équilibre vie privée vie pro, heures supplémentaires, travail de nuit, astreintes, travail du dimanche, mobilité, participation, santé…. C’est bien simple, actuellement les IRP n’ont pas assez de bras pour tout faire ! Donc si vous voulez vous porter candidat pour changer les choses, c’est maintenant !

Q : Quel est le rôle de chacun ? Entre CE, DP, CHSCT … je m’y perds un peu.

C’est avant tout une question de contexte (individuel, collectif, ou intérêt général) puis d’interlocuteur (interne ou externe) et d’objectif (accord entreprise, enquête, résolution de problème)….

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  • Le DP (Délégués du Personnel) qui est plutôt orienté sur des questions individuelles avec un objectif de résolution de problème (feuille de paie, frais de déplacement, réglementation non respecté). Il agit en interne avec le circuit RH pour faire respecter les réglementations (code travail, convention collective, accord d’entreprises…) et donc protéger tous les salariés. Pour en savoir plus, cliquez moi.
  • Pour le collectif, on s’adresse plutôt aux différents Comités d’Entreprise (CE), de groupe (CG), européen (CESE) ou aussi les commissions (handicap, RPS, génération, logement, …). Les Comités travaillent sur les sujets économiques et sociaux de l’entreprise. Ce sont des problématiques propres aux découpages de l’entreprise (avant en entités et maintenant en région). On s’y pose d’abord la question de l’intérêt général pour l’entreprise (économiquement parlant) et ensuite celle de l’impact social (étude du risque et des effets économiques par ricochet). Pour en savoir plus, cliquez moi.
  • Cas particulier du CHSCT (Comité Hygiène, Sécurité et Condition de Travail) qui est spécialisé sur la sécurité et la santé au travail. C’est une action sociale intimement liée aux réglementations concernant les conditions de travail et la santé publique. Il est particulier dans son travail quotidien autour de la prévention des risques et d’enquête terrain. Ce comité est désigné par les DP et les CE. Pour en savoir plus, cliquez moi.

Dans notre UES, on ne parle plus des entités juridiques (IS, I&S, Produit, Process, EKIS, DOC, Service,…) mais du regroupement de toutes ces entités en une seule entreprise, elle-même découpées en régions. Il y aura un CCE (Comité Central d’Entreprise), une sorte de méga CE qui gérera les aspects inter-régionaux. Et des CET (Comité d’ÉTablissement) chacun se focalisant sur sa région. Idem il y aura un CHSCT central et des CHSCT régionaux.

Q : Et le syndicat là dedans ?

Leur rôle dans l’entreprise consiste à négocier les accords qui feront « lois » en interne. En dehors de l’entreprise, ils ont aussi un rôle de négociation branche ou interprofessionnels mais le gros de leur activité se trouve dans la gestion d’organismes fondamentaux pour la vie des salariés comme par exemple des commissions paritaires qui structurent le fonctionnement de nos administrations (CNAM, CAF, TAS, Agefiph, Fongecif, CNAV …) ou des services pour les salariés de toutes structures (défenseur syndical, conseil du salarié, Prud’hommes, …).

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La plupart du temps, la réglementation du travail est organisée en plusieurs étages. A la base se trouve le code du travail, par dessus les accords nationaux interprofessionnels (ANI) et les conventions collectives, ensuite les accords d’entreprises, puis les règlements intérieurs et les usages de l’entreprise, et enfin les contrats de travail. Chaque étage devrait proposer mieux ou du moins plus pragmatique. Le code du travail c’est pour tout le monde, la convention collective pour un métier, les accords pour l’entreprise et les contrats pour l’individu. Le Syndicat négocie à tous les étages collectifs, les Comités peuvent agir sur les règlements intérieurs, les chartes et autres particularité de l’entreprise, les DP aident souvent au niveau du contrat de travail.

Les syndicats représentent l’intérêt général transverse (métier, branche, national). Ils sont présents dans les Comités (directement ou indirectement) pour avoir l’information terrain utile à leurs négociations et pour redescendre les tendances hors de l’entreprise. Leur rôle dans l’entreprise consiste à négocier les accords qui feront « lois » en interne. En dehors de l’entreprise, ils ont aussi un rôle de négociation branche ou interprofessionnels mais le gros de leur activité se trouve dans la gestion d’organismes fondamentaux pour la vie des salariés comme par exemple des commissions paritaires qui structurent le fonctionnement de nos administrations (CNAM, CAF, TAS, Agefiph, Fongecif, CNAV …) ou des services pour les salariés de toutes structures (défenseur syndical, conseil du salarié, Prud’hommes, …).

Q : Et en quoi cela nous concerne tant que ça ?

La plupart des accords d’entreprises seront négociés en comité de groupe ou en comité central, les autres en régions. Ceux qui signeront ces textes « faisant loi » seront l’employeur et les syndicats qui seront représentatifs. Imaginez un peu un taux de participation de 20% à l’élection. Cela signifie directement que les syndicats qui décideront, seront « mandatés » seulement par une minorité de salariés. Pire que cela, le message pour l’employeur est que les salariés « s’en foutent » ….

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… à quoi bon se fatiguer à négocier alors ? Après tout, ceux qui ne sont pas content partiront et les nouveaux arrivants n’auront rien à dire car ce sera déjà fait au moment de leur embauche.

Tous dans le même bateau

Sauf que le but que nous visons tous ne sera pas atteint. Quelque part les salariés veulent que ça change, même ceux qui se font une raison en disant que c’est juste un « gagne pain ». Beaucoup ni croient plus, tout simplement, et finalement tout le monde se retrouve plus ou moins seul face à son boulot. L’idée derrière la participation est que les salariés ne soient plus seuls et que leurs représentants non plus. Le poids de la participation régule le poids de la représentativité et force un dialogue social « réglo » et « crédible ».

Si le dialogue social ne marche pas, faute de poids dans la participation ou d’une représentativité mal équilibrée, fautes d’acteurs locaux qui bossent, qui vont chercher l’information et qui la remonte, qui expliquent les enjeux et qui creusent leurs dossiers, faute de retours terrain justes et charpentés, etc. C’est-à-dire si rien n’avance suffisamment comme ce fut le cas toutes ces années. Dans ce cas là, il est fort à parier que l’employeur reprenne ses vielles habitudes : l’unilatéralité. Et nous savons déjà où cela mène ! Une gouvernance qui pilotera sa flexibilité « en aveugle » et « au fouet ».

Donc, pour être très clair, il y a un vrai virage qui se présente. L’employeur a fait un effort d’investissement sur le dialogue social, certains syndicats ont fait l’effort de se regrouper autour de projets d’avenir communs, mais ne vous y trompez pas ! Nous avons besoin d’une “vrai délégation de pouvoir” c’est à dire du poids des suffrages pour que la balance aille tangiblement peser le du coté “Sécurité”. Maintenant à nous tous de faire un effort : votons pour qui nous voulons mais votons !

Historiquement, les syndicats ont la priorité au premier tour. Quand ça se passe bien, au premier tour, le Quorum est atteint (50% des électeurs votent) et sa s’arrête là. Quelque fois, tout ou partie des postes ne sont pas pourvus, et dans ce cas on fait un deuxième tour (ouvert aux liste non syndiquées). Historiquement, chez nous, il y a peu d’électeur et on passe au second tour presque systématiquement. Les membres élus sont alors peu plébiscités et finissent par devenir peu crédibles aux yeux de l’employeur et finalement des salariés eux même.

Cela devient une vraie spirale infernale, qui abouti à la pensée (plutôt justifiée) que les syndicats sont tous pareils, et que tout ça ne sert à rien. Quand cela devient vrai, alors le dialogue social se raréfie et aboutit à un affrontement social. Les accords d’entreprises ne sont plus d’actualité et font place à des décisions unilatérales. Les avantages sociaux se font rares et l’entreprise perd sa compétitivité naturelle et s’oriente vers une succession de rachat pour compenser, quelquefois elle fini elle même par se faire racheter par plus gros. Il est donc nécessaire que les syndicats servent à quelque chose dans le collectif et joue leur rôle d’intérêt général. C’est cela le sens du premier tour et de la participation aux votes !

Q : Ce que vous dites est vrai pour les 2 tours, or, le premier tour c’est bien pour la représentativité, n’est ce pas ?

Il faut savoir que pour être représentatif, le syndicat doit avoir gagné 10% des votes au premier tour des élections. De plus, maintenant, pour qu’un accord soit valide il doit recueillir 50% du poids de représentativité électorale. Actuellement, il y a 6 syndicats majeurs dans AKKA avec une répartition telle qu’il faut souvent 3 syndicats signataires. Si un syndicat possède une grosse représentativité, il peut signer tout seul (même une ânerie), et il peut tout aussi facilement empêcher une signature (même un truc bien). D’où l’importance de bien choisir à qui on donne son pouvoir …

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ensembleActuellement chez AKKA, deux forces se profilent : les conservateurs et les progressistes. Les deux ont leurs avantages et inconvénients, elles ne sont ni bonnes ni mauvaises, mais attention de bien vérifier l’équilibre de ces forces. Sans freins on aura du mal à rester dans les virages et sans accélérateur nous n’avancerons pas.

C’est vrai que le deuxième tour permet de mieux placer les gens, y compris les « candidats libres » (sans étiquettes syndicales). Sauf que ces derniers ne pourront pas négocier et ils devront alors remonter leurs idées aux syndicats qu’ils choisiront sans aucune garantie d’être écoutés. Au delà de ça, dans cette nouvelle UES, les syndicats fabriqueront des listes de candidats qui seront très proche de vous (découpage région oblige). Les salariés seront donc forcement mieux entendus et les syndicats seront obligés de mieux expliquer les choses en toute transparence. Contrairement à avant ils ne pourront plus se cacher derrière le cloisonnement des entités et du national. S’ils ne jouent pas le jeu correctement ils seront sanctionnés aux élections suivantes… sauf si personne ne vote.

Nous à la CFE-CGC, on a pour volonté de construire avec des candidats de bonnes volontés qu’ils soient syndiqués ou pas. Ce n’est pas l’objectif d’être syndiqué pour représenter ou défendre quelque chose. Nous avons pour priorité d’aider et de représenter LES salariés sans aucune distinction et sans obligation de se syndiquer pour bénéficier de cette aide.