Médecin du Travail et Secrétaire nationale de la CFE-CGC, Martine a participé au Comité d’Organisation des Conditions de Travail et exprime sa déception devant le peu d’avancement des travaux et le peu de soutien des autres syndicats; notre organisation est seule à s’impliquer sur ce qui devient « le bébé de la CFE-CGC » ! Ce qui compte, c’est la prévention !
En tant que médecin, elle explique la biologie du stress. L’adrénaline secrétée par le stress ne rend performant que pendant quelques minutes ; après intervient le cortisol ; si le cerveau en est inondé, les neurones et d’autres cellules éclatent… le sujet ne sait plus contrôler ses émotions (crises de sanglots, on « pète les plombs »…). C’est une boucle infernale qui entraine la dévalorisation de soi ; on s’en veut beaucoup ; on ressent une intense fatigue pour tout y compris dans sa vie personnelle…
Conclusion : cette dimension des conditions de travail est prioritaire pour notre Confédération. Les débat suivent tout au cours de la journée de nombreux témoignages et échanges :
- Un salarié confronté à des modifications importantes des conditions de travail ; passage en surrégime, arrêt maladie, difficultés graves de communication ; « on a l’impression que le monde repart… mais sans vous »
- La culture dominante qui laisse entendre qu’une maladie de cades « ça n’existe pas »
- Comment avoir des preuves tangibles de ce mal être au travail ?
- Un élu du personnel qui a un moment difficile de sa vie personnelle (décès de son épouse, des enfants en bas âge…) reçoit par mail l’ordre de prendre une tache supplémentaire ; réaction : vomissements, surdité à 40%… aujourd’hui en mi-temps thérapeutique…