Isabelle Leminbach, juriste à la FIECI, a vu le phénomène que l’on appelait d’abord « surmenage » s’amplifier considérablement ces dernières années. Au quotidien, il faut d’abord écouter pour bien connaitre toutes les situations ; nous sommes confrontés à toutes formes d’arrêts maladie, au déni, aux objectifs irréalisables, au poids des temps de déplacement, aux délais raccourcis en cour d’intervention, à l’absence de connexion avec son manager, etc. En tant que juriste, elle propose :
- Baliser le terrain, réunir des preuves,
- Matérialiser par écrit les propos, sauvegarder les mails,
- Noter les temps de travail et de déplacements,
- Aller voir le médecin traitant ainsi que le médecin du travail,
- Garder la photocopie du volet envoyé à la sécu…
2ème étape : Préparer l’étape contentieuse, quand elle devient nécessaire, en sachant lier le burnout à la mission spécifique du DP par exemple avec l’utilisation du droit d’alerte (le DP, c’est peu connu, peut saisir les prud’hommes).
3ème étape : Le contentieux de réparation (souvent impossible à obtenir). Comment réagir lors de la résolution judiciaire du contrat de travail… mais en amont, beaucoup de managers confrontés au stress, se disent : « ça n’ira pas plus loin ; on prend le risque ! ». Il ne faut pas perdre de vue que le système est en partie vicié : tout est bon pour faire partir les gens… les nouveaux étant toujours moins chers que les anciens…